Préparez-vous à un éventuel plus haut historique de l'indice S&P 500*, à un rebond de l'industrie manufacturière mondiale et à des turbulences liées aux élections américaines.
La hantise d'une possible récession au cours du premier semestre 2023 a laissé place à un calme presque inquiétant à l'approche de l'été.
La crise bancaire de mars et le débat de mai sur le plafond de la dette sont passés comme des bourrasques, mais semblent avoir relativement peu affecté l'économie dans son ensemble. En effet, les performances du marché au cours du premier semestre 2023 ont été solides, ce qui en a surpris plus d'un. Le rendement d'un portefeuille composé de 60 % d'actions et de 40 % d'obligations avoisine 9 % à 12 % depuis le début de l'année.1
Reste à savoir ce que nous réservent l'économie et les marchés au cours du second semestre de cette année.
Nos Perspectives semestrielles (ainsi que notre Global Investment Strategy view) passent en revue les évolutions qui nous semblent les plus probables. Mais au-delà de notre scénario de base, nous envisageons trois scénarios qui ne devraient pas nous surprendre s'ils se concrétisent :
- Le S&P 500 pourrait bien atteindre un nouveau plus haut historique.
- L'industrie manufacturière mondiale pourrait rebondir.
- La prochaine élection présidentielle américaine sera au centre des préoccupations au cours de l'année à venir.
Vous pouvez vous préparer à ces éventualités en réexaminant votre exposition aux actions et aux secteurs cycliques, tels que les petites et moyennes capitalisations et les marchés émergents, et en donnant la priorité à votre plan d'investissement à long terme plutôt qu'au battage électoral.
1. Le S&P 500 va-t-il atteindre un nouveau plus haut historique ?
Les investisseurs qui ont cherché la sécurité et le rendement dans les bons du Trésor et les fonds monétaires cette année n’ont pas bénéficié du rebond des actions au premier semestre 2023. Mais d’après les données historiques, il n'est pas trop tard pour investir et potentiellement en profiter. Rien ne garantit que le marché enregistrera un nouveau plus haut historique avant la fin de l'année, ce qui ne serait pas surprenant.
Après la hausse de 15 % enregistrée au premier semestre 2023, l'indice est à moins de 10 % d'un nouveau record. La voie vers un nouveau plus haut historique du S&P 500 est probablement plus réaliste que la plupart ne le pensent.
Le précédent historique d'un tel dynamisme du marché est clair : un premier semestre dynamique appelle généralement un second semestre dynamique. Depuis 1950, lorsque le S&P 500 a progressé de plus de 10 % au premier semestre, l'Indice a enregistré une augmentation médiane de 10 % également au second semestre.2 Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs, mais de nouveaux plus hauts historiques d'ici la fin de l'année iraient probablement dans le sens des tendances observées dans le passé.
Des performances solides au premier semestre laissent présager de bons résultats au second semestre
Au premier semestre de cette année, le marché a résisté à la « hantise d’une récession » ainsi qu'à des risques systémiques tels que des faillites bancaires et la menace d'un défaut de paiement du gouvernement américain (qui, heureusement, ne s’est pas concrétisée).
Aujourd'hui, le ciel semble beaucoup plus dégagé pour le second semestre 2023 : la reprise du marché du logement et la baisse des prix de l'énergie renforcent la confiance des ménages et atténuent le risque d'une récession à court terme. Bien que des risques liés aux banques régionales et à l'immobilier commercial persistent, les marchés semblent bien les comprendre à ce stade, et les élections n'auront lieu que l'année prochaine (nous y reviendrons ultérieurement).
Fondamentalement, les anticipations de bénéfices commencent à augmenter et les marges des entreprises se sont stabilisées. Tout porte donc à croire que le marché va continuer à progresser.
Bien entendu, la forte performance du S&P 500 au premier semestre a été tirée par les rebonds significatifs des valeurs les plus importantes. Mais il serait réducteur d'affirmer que ces titres ont été les seuls à se redresser. Des secteurs tels que les semi-conducteurs, les constructeurs de logements, les voyages et les loisirs ont également surperformé l'ensemble du marché.
Au second semestre, nous pourrions assister à un rattrapage de certains secteurs tels que l'industrie, l'immobilier et la santé.
2. Le cycle manufacturier mondial va-t-il enfin se redresser ?
L'industrie manufacturière mondiale s'affaiblit depuis plus d'un an. Toutefois, les investisseurs ne devraient pas déduire des enquêtes actuellement inquiétantes sur l'industrie manufacturière que l'économie s'oriente vers un arrêt brutal. Au contraire, l'industrie manufacturière et les échanges commerciaux ont peut-être déjà traversé la majeure partie de la tempête et ne devraient pas affronter des conditions plus difficiles. En effet, nous ne serions pas surpris qu'ils commencent à se redresser au second semestre 2023.
Selon l'indice J.P. Morgan's Global Manufacturing Purchasing Manager Index (PMI), l'activité manufacturière mondiale ralentit depuis l'été 2021 et se contracte franchement depuis septembre 2022. Il s'agit de la plus longue série de données en contraction depuis la crise financière mondiale.
Certes, la baisse de la demande de biens a fait chuter les indices PMI. Mais la demande n'est pas le seul paramètre pris en compte dans les enquêtes PMI. Paradoxalement, la baisse de l'inflation et le rétablissement des chaînes d'approvisionnement pèsent eux aussi sur les enquêtes PMI. À mesure que l'inflation des produits de base et des biens a reculé et que les chaînes d'approvisionnement se sont rétablies, ces deux sous-composantes des enquêtes PMI ont plongé.
Il est possible que les cycles manufacturiers et les échanges mondiaux soient enfin prêts à se redresser. En effet, il semble compliqué que certains indicateurs se détériorent encore plus. Les importations américaines en provenance de Chine ont baissé de près de 40 % en glissement annuel, ce qui est proche des points bas. De même, la production de matériaux phares tels que les conteneurs accuse une baisse de 6 % en glissement annuel, ce qui représente la chute la plus importante depuis 1980, à l'exception de la crise financière mondiale.
Les indicateurs clés montrent que l'industrie manufacturière et les échanges commerciaux mondiaux ont atteint le creux de la vague
Mais à présent, les stocks se sont rationalisés du fait de la stabilité de la demande, et les entreprises pourraient envisager d'augmenter leurs commandes à mesure que les craintes d'une récession à court terme se dissipent. De même, certains signes indiquent que les capacités excédentaires dans le secteur des transports ont atteint leur point haut. Toute mesure de relance de la part des décideurs chinois pourrait donner un coup de pouce à ce qui pourrait être un point bas de l'industrie manufacturière mondiale.
Si les échanges commerciaux et l'industrie manufacturière se redressent au plan mondial, les segments du marché sensibles à la conjoncture, tels que les petites capitalisations, les marchés émergents et les valeurs industrielles, pourraient rebondir.
3. Les États-Unis connaîtront-ils une période d’agitation à l'approche de l'élection présidentielle ?
Depuis toujours, nous insistons auprès des investisseurs que les élections n’ont pas d’impact durable sur les marchés, même si certains secteurs et industries sont affectés par des changements de politique. Ne soyez pas surpris, et ne vous laissez pas déstabiliser par l’intensification des commentaires politiques sur les chaînes de télévision financières au second semestre 2023.
Les commentateurs font leur travail. Ainsi, alors que la plupart des grands débats sur les marchés (inflation, récession, crise bancaire, etc.) se sont calmés, nous pourrions commencer à entendre davantage de commentaires sur l'élection présidentielle de 2024.
Des rumeurs ont déjà commencé à circuler dans les talk-shows : un candidat républicain peut-il vraiment défier Donald Trump ? Un outsider démocrate défiera-t-il Joe Biden ? Quelles pourraient être les conséquences d'une nouvelle administration pour l’Inflation Reduction Act, la politique de santé, les dépenses budgétaires ou les relations entre les États-Unis et la Chine ?
Le brouhaha, qui ne devrait pas avoir d'impact, devrait continuer de s'intensifier.
Nous pouvons vous accompagner
Quelles que soient les surprises que nous réserve cette année, votre interlocuteur chez J.P. Morgan est prêt à vous accompagner pour constituer un portefeuille qui vous permettra de réaliser vos objectifs financiers.
*Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.