C'est le moment idéal pour envisager de faire fructifier votre capital. Vous pouvez adopter le portefeuille classique 60/40 en repositionnant vos expositions.
Stewart Edginton, Head of EMEA Managed Solutions
Ce début d'année est le moment idéal pour passer en revue le positionnement de votre portefeuille, en particulier à l'issue de l'une des pires années pour les investisseurs depuis longtemps. Les obligations peuvent à présent vous offrir un flux de revenus, une protection contre la récession et un refuge potentiel contre la volatilité des actions.
Les rendements obligataires ont nettement augmenté depuis avril 2022. Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans avoisine aujourd'hui 3,5 %, reflétant la hausse des taux d'intérêt. Ce chiffre est à comparer au point de départ de 1,5 % de l'année dernière, dont le bas niveau a contribué aux pires performances des obligations depuis les années 1970.
Dans le sillage des fortes baisses des actions de l'année dernière, le recul des valorisations rend les prix des actions plus attrayants.
Portefeuille d'actions et d'obligations 60/40 : bénéfices/coupons
À l’issue d’une année de turbulences sur les marchés, les principes fondamentaux de l'investissement multiactifs (par exemple, la diversification) vont à notre avis réapparaître : un portefeuille 60/40 peut constituer la base de vos investissements, tandis que les solutions alternatives peuvent continuer à offrir la possibilité d'obtenir de l'alpha (sélection du gérant), dans différents environnements de marché, ainsi qu'un potentiel de protection contre l'inflation.
Où trouver des opportunités potentielles dans les obligations aujourd'hui ? Passons en revue plusieurs scénarios qui peuvent correspondre à différentes situations de portefeuille et examinons la stratégie obligataire qui vous convient.
Quels types d'obligations présentent un potentiel ?
Nous privilégions les obligations de grande qualité, représentées par l'indice Global Aggregate Bond, un large éventail d'obligations « investment grade » émises par des États et des entreprises. Les obligations « investment grade » sont de grande qualité et ont des notations de crédit élevées. Elles ont également une échéance suffisamment longue, en moyenne de sept ans.
Un ralentissement de la croissance ou une récession est susceptible d'affecter les bénéfices des entreprises et les actions, mais profiterait aux obligations de grande qualité, faisant de cette classe d'actifs une excellente couverture naturelle pour un portefeuille. Nous apprécions les obligations à long terme de grande qualité, car leur valeur présente un potentiel de hausse : si les prévisions de taux d'intérêt futurs commencent à baisser parce que les banques centrales semblent pouvoir atteindre leurs objectifs de lutte contre l'inflation, les obligations dont les rendements plus élevés stagnent depuis des années prennent de la valeur (leur prix augmente). Leur duration amplifie les performances, offrant un rendement du capital en plus des revenus du rendement.
Rendement total des obligations du Trésor américain depuis le 24 octobre 2022
Et les obligations d'entreprise à haut rendement ? Contrairement aux obligations de grande qualité, les obligations à haut rendement sont des actifs risqués. Elles n'offrent donc pas de protection potentielle contre une récession ni de couverture du portefeuille contre une baisse des actions. Compte tenu des rendements actuels (450 points de base au-dessus des bons du Trésor au moment de la rédaction de cet article), nous estimons que les investisseurs ne sont pas suffisamment rétribués pour ce risque.
Deux façons de tirer parti du potentiel des obligations
Alors que les obligations rapportent davantage et qu'elles présentent un potentiel d'appréciation, où trouver des opportunités dans l'univers des obligations ? Deux types d'investisseurs devraient être particulièrement attentifs aux obligations :
- Si vous êtes surpondéré en liquidités, les obligations à court terme peuvent accroître vos rendements
Si vous disposez de plus de liquidités que nécessaire pour vos besoins à court et moyen terme, songez à investir ces liquidités en intégrant des obligations à court terme à votre portefeuille, car elles offrent des rendements plus élevés que les taux au comptant. Nous estimons que l'environnement actuel offre la possibilité d’obtenir ces rendements élevés, et en sécurisant des taux plus élevés, vous pouvez atténuer le risque lié au réinvestissement des dépôts.
Par exemple, les rendements des obligations européennes « investment grade » ont récemment atteint environ 4,5 %. Nous n’anticipons pas de défauts parmi les obligations de grande qualité à court terme, ce qui donne la certitude de rendements élevés du capital. Nous estimons qu'il est peu probable que la Banque centrale européenne (BCE) relève les taux à plus de 4 % ; ces obligations permettent donc d'obtenir un meilleur rendement que les liquidités. Ainsi, en allongeant la maturité à 2 ou 3 ans, ces obligations à court terme offrent à la fois la certitude de rendement et atténuent le risque lié au réinvestissement des dépôts auquel sont confrontés les investisseurs : lorsque le moment est venu de renouveler et réinvestir des dépôts, il est possible que les taux baissent ultérieurement durant l'année. Il ne sera peut-être pas toujours possible de sécuriser des taux attrayants.
- Si vous êtes sous-pondéré en obligations, un rééquilibrage à 60/40 rétablit votre couverture
Si vous êtes un investisseur multiactif dont le portefeuille s’est écarté de l'allocation traditionnelle 60/40 (c'est-à-dire que votre allocation en obligations est inférieure à 40 %), ou si vos obligations ont une échéance courte, nous considérons qu'il est judicieux de rééquilibrer votre portefeuille. Vous pourriez ainsi améliorer le rendement de votre portefeuille et profiter de la « protection gratuite » qu'offrent désormais les obligations par rapport à d'autres méthodes de couverture.
C'est la valeur de protection des obligations qui nous intéresse, car cette caractéristique accroît la probabilité de rester investi sur le long terme, ce qui permet de surmonter plus facilement la volatilité et de profiter de rendements composés.
Et si la Réserve fédérale et les autres banques centrales continuent de relever les taux cette année, et que les prix des obligations chutent ? Serait-il toujours pertinent d’opérer un rééquilibrage aujourd’hui ? Nous le croyons. Les rendements ont tellement augmenté l'année dernière que le rendement initial plus élevé servira de protection, compensant les baisses de prix si les taux et/ou les spreads augmentent.
Conclusion : Porter un regard neuf sur l’allocation d'un portefeuille 60/40
Nos perspectives d’allocation de portefeuille sont confortées par l'environnement de marché actuel : l'allocation 60/40 a résisté à l'épreuve du temps et mérite d’être reconsidérée à la lumière des conditions actuelles. Une allocation traditionnelle et les avantages offerts par les obligations pourraient être fructueux pour votre portefeuille, notamment en raison de l'accroissement des risques pour la croissance liés à la politique des banques centrales – en termes de flux de revenus, de protection contre la récession et d’élément de stabilisation potentiel lorsque les actions sont volatiles.
Votre interlocuteur chez J.P. Morgan peut vous accompagner
Les obligations sont susceptibles aujourd'hui d’offrir une opportunité attrayante. C'est le moment idéal pour réexaminer votre plan avec nous afin de vous assurer que vous êtes sur la bonne voie.